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Mathias Gardet

Responsable du Centre d'exposition historique "Enfants en Justice XIXe-XXe siècles". Professeur des universités en détachement

mathias.gardet@justice.fr

Mathias Gardet est historien.

Depuis le 1er mars 2024, il est responsable du Centre d’exposition historique « Enfants en Justice XIXe-XXe siècles » qu’il avait conçu en 2001. Professeur des universités dans le département des sciences de l’éducation, il est détaché par l’université Paris 8. Ses recherches sont centrées sur les politiques sociales à l’égard de l’enfance et de la jeunesse que ce soit celles qualifiées d’éducation populaire, d’éducation nouvelle ou celles dénommées éducation spéciale ou spécialisée pour les jeunes dits «inadaptés» (orphelins, délinquants, arriérés, cas sociaux, handicapés…). Il travaille à la fois sur les partenaires ministériels (Justice, Santé, Éducation nationale, Jeunesse et Sport) ; les familles ou courants de pensée (laïques, confessionnels, catholiques sociaux…) ; les acteurs associatifs ; les professionnels et les populations prises en charge – ceux que l’on appelle les usagers.

Il est co-fondateur et vice-président du Conservatoire national des archives et de l’histoire de l’éducation spécialisée et de l’action sociale, CNAHES. Il est co-concepteur et co-rédacteur du Portail de ressources numériques « Enfants en Justice XIXe-XXe siècles » ainsi que du Portail « Protection de l’enfance« . Il est co-rédacteur en chef de la Revue d’histoire de l’enfance irrégulière, RHEI.

Parcours

En 1985, tout en étant inscrit en histoire à l’université de Paris 1, il fait partie de la première promotion du tout nouveau DEA de sciences sociales issu d’une collaboration EHESS-ENS Ulm et dirigé à l’époque par Jean-Claude Chamborédon et Gérard Noiriel.

Son premier terrain de recherche s’est effectué quasi en continu au Mexique de 1986 à 1991, grâce à une bourse du ministère des Affaires extérieures, prolongée par un poste de VSN puis un contrat civil au Centre d’études mexicaines et centre américaines (CEMCA) de Mexico. Traquant des traces de mouvements de jeunesse, sur le modèle de chercheurs nombreux sur ce sujet en France, il finit par débusquer deux fonds inédits d’archives sur deux organisations de jeunesse mexicaines de portée nationale et ayant pris tous deux un essor particulier entre les années 1930 et les années 1940 : l’Association catholique des jeunes mexicains (ACJM), directement inspirée de son homologue française (ACJF) et la Confédération des jeunes mexicains (CJM), d’inspiration révolutionnaire et ne présentant en revanche que peu de ressemblance avec les organisations de jeunesses politiques de l’hexagone. Sa thèse effectuée sous la direction de François-Xavier Guerra a été soutenue en 1996 et publiée en 2003.

En 1996, il repart pour une Mission de recherche CNRS sur l’état des lieux des archives de l’Action catholique mexicaine et en négocie le dépôt à l’Université Ibéroaméricaine à Mexico.

Dès son retour en France, en 1991, il entame une collaboration avec le Centre de recherche interdisciplinaire de Vaucresson (CRIV), un laboratoire ayant un statut et un financement mi CNRS mi ministère de la Justice dont l’objet central était la jeunesse traduite devant les tribunaux et, de façon plus générale, le fonctionnement et les rouages de la justice des mineurs. Outre l’organisation de journées d’études, sessions de formation et de colloques, cette collaboration a débouché sur la réalisation en 1998 d’une exposition au Musée de Bretagne en lien avec la Protection judiciaire des mineurs d’Ille-et-Vilaine sur « Enfants de Justice. La rééducation en Bretagne dans les années 40 ».

A la suite de cette première expérience, Mathias Gardet s’est vu confier par le ministère de la Justice la conception et la réalisation d’un centre d’exposition permanent intitulé « Enfants en Justice XIXe-XXe siècles » dans l’ancien centre d’observation dit « La ferme de Champagne » à Savigny-sur-Orge et inauguré en 2001.

En 2009, avec la collaboration de plusieurs écoles de travail social et l’appui de la Protection judiciaire de la jeunesse, il co-réalise un portail de ressources numériques.

Parallèlement, il est chercheur indépendant sur contrats de recherche et se retrouve au carrefour de deux histoires, de deux politiques et de deux perceptions de la jeunesse, que l’historienne Françoise Tétard avait coutume de résumer en citant les propos de Maurice Herzog, à l’époque haut-commissaire à la Jeunesse et aux Sports qui, interpellé à propos des incidents provoqués par des bandes de blousons noirs à la fin de l’année 1959, aurait déclaré : « Je suis le ministre de toute la jeunesse, la jeunesse qui va bien comme la jeunesse qui va mal. »

Il effectue ainsi d’une part l’histoire de l’association de Co-gestion pour les déplacements éducatifs des jeunes (Cogedep) et de l’association Cotravaux pour les jeunes, des centres sociaux, des cercles d’études inspirés notamment par Marc Sangnier, des colonies de vacances, des écoles de cadres de la jeunesse, de la Fédération française des clubs Unesco, de la Fédération française des éclaireuses, de la Fédération Île de France des maisons de jeunes et de la culture, des Guides de France, de la Ligue Française pour les Auberges de Jeunesse ; d’autre part, de l’association nationale d’entr’aide féminine (Anef, créée au départ pour la sortie des filles placées en institution), les association régionales de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence (en particulier celle de Bretagne), les centres d’observations, les clubs et équipes de prévention, les écoles d’éducateurs spécialisés et d’assistantes sociales, la Fédération des associations départementales des pupilles de l’école publique, les foyers de semi-liberté, les orphelins-apprentis d’Auteuil, l’orphelinat « la Maison des enfants de la Marine », l’œuvre de secours aux enfants, le placement familial, la Société parisienne d’aide à la santé mentale (Spasm) et sa Fédération nationale des Croix-Marine…

Ces contrats de recherches débouchent sur des rapports et des publications scientifiques ou des expositions

En 2004, il est le premier historien recruté comme maître de conférences au sein du département des sciences de l’éducation de l’université de Paris 8. Après avoir passé en 2012 son HDR sur le thème « Orphelins et mineurs délinquants (1889-1959) Deux catégories et deux champs de recherche pour une enfance placée », il devient professeur des universités en 2014 toujours au sein du département de sciences de l’éducation de l’université de Paris 8 et dirige l’axe histoire des éducations, après avoir recruté trois autres historiens : Samuel Boussion, Jean-Christophe Coffin et Antoine Rivière.

En janvier 2021, avec les trois autres historiens de l’axe histoire des éducations, il rejoint l’IHTP.

En septembre 2021, il obtient une délégation CNRS au Centre Alexandre Koyré qui a été prolongée jusqu’en mars 2022, son thème de recherche est « Les centres d’observation pour mineur.e.s de Justice de la région parisienne. Observatoires privilégiés sur les pratiques des sciences du psychisme 1942-1972″

Le 1er mars 2024, il obtient un détachement à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse comme nouveau responsable du Centre d’exposition historique « Enfants en Justice XIXe-XXe siècles » de Savigny-sur-Orge

Responsabilités scientifiques

Organisation d’évènements scientifiques

Concepteur et responsable du centre d’exposition historique « Enfants en justice XIXe-XXe siècles », École Nationale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, Savigny-sur-Orge

Membre du conseil d’administration du Fonds de dotation Françoise Tétard en histoire de l’éducation populaire et histoire de l’éducation spécialisée

Responsabilités éditoriales

Co-rédacteur en chef de la Revue d’histoire de l’enfance irrégulière

 

Publications

Ouvrages personnels

Direction d’ouvrages collectifs

Chapitres d’ouvrages collectifs

Direction de numéros spéciaux de revues

Articles

Articles dans des revues professionnelles

Rapports de recherche

Expositions

  • « La Justice des enfants fait son cinéma », commissaire de l’exposition inaugurée le 13 juin 2023 au centre d’exposition historique de Savigny-sur-Orge
  • Jeunesse à l’ombre. Lieux d’enfermement en Essonne: Savigny-Juvisy-Fleury. Membre du comité scientifique et rédacteur de panneaux. Exposition temporaire produite les archives départementales de l’Essonne, Château de Chamarande. Exposition qui s’est tenue du 4 juin au 1er décembre 2023

  • « Mer, Navires, Avions. La traversée de la Méditerranée racontée par de jeunes exilés », coordinateur de l’exposition produite par le CAK, l’Humathèque Concorcet, l’IHTP, l’Université Clermont-Auvergne avec l’appui du CNRS, de l’ENPJJ, de l’Institut Convergence et migrations. Vernissage effectué le 5 octobre 2022 à l’Humathèque Condorcet et le 26 janvier 2024 au théâtre Gérard Philippe
  • « Je suis l’autre de qui ? Les figures de l’étrangeté dans la justice des mineur.e.s du 19e au 21e siècle », commissaire de l’exposition inaugurée le 12 juin 2019 au centre d’exposition historique de Savigny-sur-Orge
  • « Femmes à l’usine, l’usine des femmes », commissaire de l’exposition organisée dans le cadre du centenaire de l’École des surintendantes d’usine, actuelle École supérieure du Travail social à l’Hôtel de ville de Paris les 6 et 7 février 2018
  • « Enfants en justice », commissaire de l’exposition organisée dans le cadre des journées du patrimoine au Ministère de la Justice place Vendôme les 16 et 17 décembre 2017
  • « « Les mauvaises filles » déviance et délinquance juvéniles féminines (19-21eme siècle) », participation au comité scientifique de l’exposition inaugurée le 4 juin 2015 au centre d’exposition historique de Savigny-sur-Orge
  • « Les professionnels de la Justice des enfants au XIXe-XXe siècle », participation au comité scientifique de l’exposition inaugurée le 14 décembre 2012 au centre d’exposition historique de Savigny-sur-Orge
  • « L’école des femmes, centenaire de l’école normale sociale, 1911-2011 », commissaire de l’exposition inaugurée le 9 décembre 2011 à l’École normale sociale et le 13 février 2012 à l’université de Paris 8
  • « Protestations médiatiques et bagnes d’enfants », participation au comité scientifique de l’exposition temporaire inaugurée le 26 novembre 2009 au centre d’exposition historique de Savigny-sur-Orge
  • « L’éducation spécialisée en Algérie et au Maroc avant et après les indépendances », participation à la conception de l’exposition présentée à la Bibliothèque universitaire de Paris 8, inaugurée le 15 octobre 2009
  • « Le château, une prison sans barreaux ? XIXe-XXe siècles. Un patrimoine au secours des enfants de Justice », commissaire de l’exposition produite par la direction départementale de la PJJ Île-de-France au centre d’exposition historique de Savigny-sur-Orge et inaugurée le 21 novembre 2007
  • « Enfants en Justice XIXe-XXe siècles », concepteur du centre d’exposition historique sur l’histoire de l’Éducation surveillée et de la Protection judiciaire des mineurs au sein du Centre d’Action Éducative / Ferme de Champagne à Savigny-sur-Orge, Inauguré le 19 décembre 2001
  • « Enfants de Justice, la rééducation en Bretagne dans les années 1940 », concepteur de l’exposition organisée en collaboration avec la direction départementale de la Protection judiciaire de la jeunesse d’Ille et Vilaine (ministère de la Justice) et le Musée de Bretagne inaugurée le 26 février 1998

Ressources

Portail de ressources numériques : Enfants en Justice XIXe-XXe siècles

Portail de ressources numériques : Protection de l’enfance

Carnet de recherche sur hypothèse.org : Réfugier, Enfance – Violence – Exil

Carnet de recherche sur hypothèse.org : L’internationale des républiques d’enfants 1939-1955

Podcast : Des républiques d’enfants nées sur les ruines de la guerre

Interview dans le cadre du 6e salon du livre judiciaire de 2020 : La parole est aux accusés. Histoire d’une jeunesse

Carnet de recherche sur hypothèse.org : Les Éducations – XIXe-XXIe siècles

site du Conservatoire national des archives et de l’histoire de l’éducation spécialisée et de l’Action sociale

Fonds de dotation Françoise Tétard sur l’histoire de l’éducation populaire et l’histoire de l’éducation spécialisée

Film : Je vais te dire ce que jamais je ne pourrais te dire (en collaboration avec Arnaud Miceli)

Film sur l’historien François Chevalier : Destination Ostula

Journée d’études Henri Wallon du 13 octobre 2016 : Le centre éducatif « Le Renouveau » et la question des communautés d’enfants

Une histoire du travail social : documentaire sur la Confédération française des professions sociales, produit par la CFPS et réalisé par Astrid Fontaine et Christophe Gendre du Laboratoire de recherche en sciences humaines

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