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Franciele Becher

Doctorante

franzinhabec@gmail.com

Franciele BECHER est historienne, doctorante en Histoire à l’Université Paris 8 / IHTP, sous la direction du professeur Mathias Gardet. Sa thèse porte sur les récits et l’expérience juvénile de la Seconde Guerre mondiale et de l’Occupation à partir des dossiers des jeunes délinquants des centres d’observation de Chevilly-Larue et Savigny-sur-Orge, entre les années 1940 et 1950. Elle a été boursière de la Fondation Capes (2018-2020, Brésil).

Ses thèmes de recherche portent sur l’étude des enfances et des jeunesses du côté de leurs des narratives et récits de vie, tout comme du côté des politiques sociales et législatives à l’égard des jeunes qualifiées en tant que « inadaptés » (orphelins, délinquants, abandonnés, arriérés, cas sociaux, handicapés…), dans une perspective historique et sociologique. Les analyses portent notamment sur les contextes politiques sensibles : en France, le régime de Vichy et la Seconde Guerre Mondiale ; et, au Brésil, la période de la dictature civilo-miliaire des années 1960-1980, et leurs conséquences dans le contexte actuel de ce pays. Les recherches s’insèrent dans un croisement de plusieurs biais, comme ceux de l’histoire de l’enfance et de la jeunesse, de l’histoire de la justice, de la délinquance juvénile, du genre, de l’autoritarisme et leurs rapports intrinsèques.

Parcours

Franciele Becher est historienne et, pendant toute sa trajectoire académique, elle a privilégié l’étude des enfances et des jeunesses à partir de leurs narratives et de leurs récits de vie, ainsi comme l’étude des politiques sociales et législatives à l’égard des jeunes qualifiées en tant que « inadaptés » (orphelins, délinquants, abandonnés, arriérés, cas sociaux, handicapés…), dans une perspective historique et sociologique. Ses recherches s’insèrent dans un croisement de plusieurs biais, comme ceux de l’histoire de l’enfance et de la jeunesse, de l’histoire de la justice, de la délinquance juvénile, du genre, de l’autoritarisme et leurs rapports intrinsèques, toujours dans une perspective de l’Histoire du temps présent.

D’abord, pendant sa licence en Histoire à l’Université de Caxias do Sul (UCS, Brésil), elle a participé comme jeune chercheuse du projet « Ler e escrever a vida: trajetórias de jovens em privação de liberdade » (« Lire et écrire la vie : des trajectoires des jeunes en privation de liberté »), attachée à l’Observatoire de l’Éducation de l’institution, avec le financement du CNPq (Brésil). Ce projet a construit une réflexion sur la manière dont les mineurs délinquants maintenus dans des centres socioéducatifs au sud du Brésil pensaient et vivaient leur condition juvénile en prison, à travers des écritures de soi dévoilées par des échanges épistolaires avec les chercheurs.

Ensuite, dans son master en Histoire sociale, à l’Université fédérale du Rio Grande do Sul (UFRGS, Brésil), Becher a réalisé une recherche sur la période de la dictature civilo-miliaire des années 1960-1980 au Brésil, et leurs impacts dans les politiques publiques d’assistance à l’enfance et la jeunesse, intitulé « O « perigo moral » em tempos de Segurança Nacional: políticas públicas e menoridade em Caxias do Sul – RS (1962-1992) », (« Le ‘danger moral’ au temps de la Sécurité nationale : politiques publiques et minorité à Caxias do Sul, 1962-1992), sous la direction du Prof. Enrique Padrós, financé par CNPq (Brésil).

Actuellement, Becher est doctorante en Histoire à Université Paris 8, rattachée à l’IHTP, avec la thèse « Quand les jeunes racontent la guerre : la Seconde Guerre mondiale et l’occupation de la France dans les dossiers des jeunes délinquants des centres d’observation de Savigny-sur Orge et Chevilly-Larue (1941-1958) ». Sa recherche porte sur les récits et l’expérience juvénile de la guerre, à partir du regard des jeunes qui ont vécu, écrit et dessiné ce contexte pendant leurs séjours dans ces institutions fermées liées à la Justice de Mineurs. Sous la direction du Prof. Mathias Gardet, cette recherche a étéfinancé par la Fondation Capes (Brésil) entre 2018 et 2020.

Becher fait également partie de l’équipe de projet « La dissémination de savoirs experts dans le domaine de l’enfance », coordonnée par l’Université Fédérale de Santa Catarina (UFSC, Brésil) et l’Université Paris 8, dans le cadre du programme COFECUB ; et du réseau de chercheurs «Pensar os extremos» (« Penser les extrêmes ») du Núcleo de estudos e pesquisas sobre autoritarismo e totalitarismo (NEPAT), projet des étudiants de l’Université fédérale de Minas Gerais (UFMG, Brésil).

Publications

BECHER, F. (2020). Infâncias, juventudes e autoritarismos: desafios historiográficos e políticos do tempo presente”, article dans le Cadernos do Nuppome, Núcleo de Pesquisa sobre Políticas de Memória da la Université fédérale de Pelotas (UFPEL), Brésil, v. 2, n. 4, p. 13-20.

BECHER, F. (2017). Por uma antropologia das emoções do nazismo, compte rendu de l’ouvrage « Croire et détruire. Les intellectuels dans la machine de guerre SS », de Christian Ingrao dans Tempo e Argumento – Revista de História do Tempo Presente, Florianópolis, v. 9, n. 21, p. 482?487. mai/août. 2017, p. 482-487.

BECHER, F. (2016). A pobreza que infesta a cidade: os pequenos mendigos e – esmoleiros mirins-, e as representações da miséria em Caxias do Sul na década de 1970, article dans la Revista Brasileira de História & Ciências Sociais, v. 8, p. 89-106.

BECHER, F. (2012). A institucionalização de jovens no Brasil: o que fazer com os “menores delinquentes”? chapitre dans l’ouvrage collectif dirigé par Nilda Stecanela, “Ler e escrever a vida: trajetórias de jovens em privação de liberdade”. Caxias do Sul, EDUCS.

BECHER, F. (2012). Usos da escrita e da criticidade: possibilidade de construção da autonomia nas aulas de História, chapitre dans l’ouvrage collectif dirigé par Nilda Stecanela “Diálogos com a educação: intimidades entre a escrita e a pesquisa”, Caxias do Sul, EDUCS.

BECHER, F. (2011). Conceituando a infância e a juventude: memória, esquecimento e políticas públicas de assistência em Caxias do Sul – RS, article dans l’ouvrage collectif dirigé par l’Archive municipale du Rio Grande do Sul “Produzindo história a partir de fontes primárias”, Porto Alegre, CORAG.