Le jeudi 27 janvier se tiendra une journée d’études autour de l’écrivain socialiste révolutionnaire Raymond Lefebvre. Elle aura lieu aux Archives départementales de Seine Saint-Denis (54 Avenue du Président Salvador Allende à Bobigny).
Entrée libre sur inscription obligatoire avec contrôle du passe sanitaire.
Inscription par mail (ad93@seinesaintdenis.fr) ou téléphone (01 43 93 97 00).
La journée d’étude est co-organisée par Rachel Mazuy, chercheuse associée à l’IHTP
Argumentaire
Il y a un siècle, Raymond Lefebvre disparaissait en mer aux côtés de ses compagnons Jules Lepetit et Marcel Vergeat, lors de son voyage de retour de Russie qu’il avait rejointe à l’été 1920 pour assister au 2e congrès de l’Internationale communiste. La mort précoce de ce militant pour l’adhésion de la Section française de l’Internationale ouvrière à cette dernière fut un événement politique retentissant, alors que le parti était engagé dans les intenses débats internes qui devaient mener à sa scission au congrès de Tours (décembre 1920). Il avait vingt-neuf ans.
Raymond Lefebvre a incarné cette génération du feu, définitivement convertie au socialisme par l’expérience des tranchées. Jeune intellectuel parisien, il mit sa plume au service de ses engagements aux côtés de Paul Vaillant-Couturier, son ami de jeunesse, et d’Henri Barbusse, l’auteur du Feu, lauréat du prix Goncourt en 1916. Un compagnonnage qui aboutit notamment à la création de l’Association républicaine des anciens combattants puis à la fondation du groupe Clarté et de sa revue éponyme.
Les Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, dépositaires du fonds de la direction nationale du Parti communiste français, conservent les traces archivistiques de ces trois personnalités. Pour mettre en valeur ce patrimoine historique, elles ont engagé depuis 2016, avec l’université Sorbonne Paris Nord, une série d’initiatives publiques visant à redécouvrir ces écrivains combattants ayant adhéré au communisme et, au- delà, à réinterroger leurs œuvres.
Cette journée d’étude consacrée à Raymond Lefebvre clôt le cycle. Réunissant archivistes, historien·ne·s, historien·ne·s de l’art et de la littérature autour de « cette guerre héroïque et légendaire du communisme naissant », pour reprendre les mots employés par Nicole Racine dans la notice biographique qu’elle lui a consacrée dans le Maitron, elle a également pour ambition d’évoquer le parcours et la production artistique de la peintre Mela Muter, sa dernière compagne, dont le musée de l’Histoire vivante de Montreuil, partenaire de cette initiative, conserve une œuvre.
PDF de présentation
