
Journées d'étude/colloques
Appel : Récits de guerres Amérique latine, XIXème-XXIème siècles
27/05/2022 - par Frédérique Langue
Appel à communication pour une journée d’étude qui se tiendra à Paris, 18 novembre 2022
ORGANISATION
ICT, UNIVERSITÉ PARIS CITÉ
CERMA – MONDES AMÉRICAINS- EHESS
IHTP-CNRS-UNIVERSITÉ PARIS 8
RED DE ESTUDIOS DE HISTORIA DE LA HISTORIOGRAFIA COMPARADA /REDHHIC
GRUPO ESCRITURAS Y REPRESENTACIONES DEL PASADO /NODO IH-IDEHESI- CONICET
RED DE ESTUDIOS ESTRATÉGIOS/ REVISTA APUNTES ESTRATÉGICOS
Argumentaire
La manière dont les contemporains de la guerre et les générations successives ont vécu ce type d’événement se manifeste dans un corpus documentaire hétérogène par définition. Certaines traces écrites produites dans la sphère officielle, tels que rapports militaires, règlements, proclamations, états de service ou documents relatifs à l’application de la justice, ont été une source traditionnellement utilisée pour reconstruire les modalités du combat, légitimer l’action individuelle et collective, qualifier la performance des combattants et déterminer le statut d’un vétéran et sa place dans la société post-conflit ou engagée dans un nouveau cycle guerrier. Dans le même temps, la confrontation armée a donné lieu à d’autres manifestations qui se situent sur la délicate et poreuse frontière qui sépare l’espace public de l’espace privé : correspondance, souvenirs et autres productions de témoignages. Depuis la période de l’Indépendance et à l’horizon postcolonial latino-américain, les représentations de la guerre élaborées à partir de cet ensemble varié de sources ont joué un rôle important dans la légitimation des nouvelles entités étatiques, de leurs frontières spatiales et symboliques, ainsi que dans la construction des stéréotypes nationaux produits de regards en miroir. Au sein même de la « nation », les discours générés autour des conflits armés ont été un élément clé dans la définition des altérités – de l’adversaire à l’ennemi -, d’un point de vue historique, ethnique, idéologique et / ou culturel.
Au cours des dernières décennies, le phénomène guerrier a été revisité sous des angles qui intègrent diverses disciplines et multiplient les échelles d’analyse, de la micro-histoire à l’approche transnationale voire globale. Les nouvelles études ont mis l’accent sur l’expérience des acteurs, sur les pratiques et sur les conditions de production des sources, à partir de lectures qui interrogent les silences, les dissimulations et les contradictions, en cherchant dans les interstices du discours, dans les notes de bas de page ou dans des digressions secondaires, des éléments pour faire entendre –ne fusse que de manière fragmentaire – d’autres voix et révéler d’autres facettes du conflit armé. La production de nouveaux corpus, tels que l’enregistrement des traditions orales de transmission intergénérationnelle, a également permis de repenser de nombreuses expériences de combattants dans le cadre des conflagrations décrites depuis longtemps comme des guerres internationales, mais dans lesquelles la dimension intestine et / ou coloniale est aujourd’hui évidente. Les manières dont les groupes humains ont vécu et reproduit cette expérience ont également été analysées comme un point d’entrée pour appréhender des dynamiques socioculturelles plus larges. À partir de lectures qui visent à renouveler l’histoire intellectuelle et l’histoire de l’historiographie classique, diverses analyses se sont concentrées sur les conditions de production, de circulation et de réception de récits sur le passé dans des contextes de guerre, la dimension mémorielle, la commémoration, les usages politiques et l’articulation de ces regards rétrospectifs avec les discours et les pratiques politiques contemporaines. La condition du vétéran et sa perception de l’acte guerrier ont également fait l’objet d’approches originales.
Depuis ces perspectives variées, ce renouveau épistémologique a conduit à repenser et éventuellement à remettre en cause l’emploi tant des dichotomies que des catégories classiques: guerres internationales, civiles, coloniales, conventionnelles et irrégulières; société civile et sphère militaire; discours et pratiques; histoire, mémoire et tradition; public et privé; guerre et politique; période de guerre, post-conflit et temps de paix; ou même la civilisation et la barbarie. Cette ouverture tend à brouiller, de même, la distinction entre des domaines de spécialisation tels que l’histoire militaire, politique, intellectuelle ou l’histoire de l’historiographie considérés dans leur sens classique. Dans le cadre de ces nouvelles approches, cette journée d’études vise à favoriser ce dialogue interdisciplinaire et porteur de nouvelles dynamiques au sein même de la discipline historique, à l’endroit d’un passé en principe révolu comme dans le cadre de l’histoire du temps présent.
Coordination:
Liliana M. Brezzo (GEREP-NODO IH-IDEHESI-CONICET, República Argentina)
Frédérique Langue (CNRS-IHTP)
Edgardo Manero (CNRS, EHESS-CERMA)
María Laura Reali (Université de Paris, EILA-ICT, Francia)
Alexandre Rios-Bordes (Université de Paris, EILA-ICT, France)
Les propositions sont à adresser pour le 30 juin 2022 au plus tard à : lilianabrezzo@conicet.gov.ar; frederique.langue@cnrs.fr; edgardo.manero@ehess.fr; reali.laura@googlemail.com; alexandre.rios-bordes@univ-paris-diderot.fr
Elles comprendront le titre, le nom de l’auteur, son rattachement institutionnel et un résumé de 300 mots au maximum.
Las formas en que los contemporáneos de las guerras y las generaciones sucesivas experimentaron estos acontecimientos se expresan en un corpus documental heterogéneo. Algunos papeles producidos en la esfera oficial, como los partes de batallas, los reglamentos, las proclamas, las fojas de servicio o los registros relativos a la aplicación de la justicia, han sido una fuente a la que se ha recurrido tradicionalmente para reconstruir las modalidades de la lucha, legitimar la acción individual y colectiva, calificar la actuación de los combatientes y determinar la condición de veterano y su lugar en la sociedad post-conflictual o comprometida en un nuevo ciclo guerrero. Paralelamente, el enfrentamiento armado dio lugar a otras manifestaciones que se sitúan en la línea delgada y porosa que separa el espacio público del privado: la correspondencia, las memorias y otras producciones testimoniales. A partir del período independentista y en el horizonte post-colonial iberoamericano, las representaciones de la guerra elaboradas a partir de este conjunto variado de fuentes desempeñaron un papel relevante en la legitimación de las nuevas entidades estatales y de sus fronteras espaciales y simbólicas, así como en la construcción de estereotipos nacionales producto de miradas en espejo. También al interior de la “nación”, los discursos generados en torno a los conflictos armados fueron un elemento clave en la definición de alteridades -del adversario al enemigo-, desde una perspectiva histórica, étnica, ideológica y/o cultural.
En las últimas décadas, el fenómeno guerrero ha sido revisitado desde perspectivas que incorporan disciplinas diversas y multiplican las escalas de análisis, desde la microhistoria al enfoque transnacional o incluso global. Los nuevos estudios han puesto el acento en la experiencia de los actores, en las prácticas y en las condiciones de producción de las fuentes, desde lecturas que interpelan los silencios, ocultamientos y contradicciones, buscando en los intersticios del discurso, en las notas al pie o en alguna digresión secundaria elementos para hacer audibles –aunque más no sea de manera fragmentaria- otras voces y poner de manifiesto otras facetas del conflicto armado. La producción de nuevos corpus, como el registro de tradiciones orales de transmisión intergeneracional, ha permitido igualmente repensar las múltiples experiencias de los combatientes en el marco de conflagraciones calificadas por largo tiempo como guerras internacionales, pero en las que la dimensión intestina y/o colonial resulta hoy evidente. Las formas en que los colectivos humanos vivieron y reprodujeron esta experiencia han sido también analizadas como punto de entrada para aprehender dinámicas socio-culturales más amplias. Desde lecturas que apuntan a renovar la historia intelectual y la historia de la historiografía clásicas, diversos análisis se han centrado en las condiciones de producción, circulación y recepción de los relatos sobre el pasado en contextos de guerra, la dimensión memorial, la conmemoración, los usos políticos y la articulación de estas miradas retrospectivas con los discursos y prácticas políticas contemporáneas. La condición del veterano y su percepción del hecho guerrero también ha sido objeto de abordajes originales.
Desde estas variadas perspectivas, esta renovación epistemológica ha llevado a repensar y eventualmente a cuestionar el empleo, tanto de dicotomías como de categorías clásicas: guerras internacionales, civiles, coloniales, convencionales e irregulares; sociedad civil y ámbito militar; discursos y prácticas; historia, memoria y tradición; público y privado; guerra y política; período bélico, post-conflictual y tiempos de paz; o incluso civilización y barbarie. Esta apertura tiende a desdibujar, igualmente, la distinción entre campos de especialización como la historia militar, política, intelectual o la historia de la historiografía consideradas en su acepción clásica. En el marco de estos nuevos enfoques, la presente propuesta apunta a fomentar este diálogo a la vez interdisciplinario y promotor de nuevas dinámicas en el seno mismo de la disciplina histórica, respecto a un pasado pensado como acabado, pero también a la historia del tiempo presente.
Coordinadores:
Liliana M. Brezzo (GEREP-NODO IH-IDEHESI-CONICET, República Argentina)
Frédérique Langue (CNRS-IHTP)
Edgardo Manero (CNRS, EHESS-CERMA)
María Laura Reali (Université de Paris, EILA-ICT, Francia)
Alexandre Rios-Bordes (Université de Paris, EILA-ICT, France)
Propuestas de ponencias:
Se recibirán hasta el 30 de junio de 2022. Las propuestas deberán contener título, autor y pertenencia institucional y breve resumen de no más de 300 palabras.
Se agradecerá el envío a las direcciones: lilianabrezzo@conicet.gov.ar; frederique.langue@cnrs.fr; edgardo.manero@ehess.fr; reali.laura@googlemail.com; alexandre.rios-bordes@univ-paris-diderot.fr