Christophe Araujo
Christophe Araújo est post-doctorant à l’Institut d’Histoire du Temps Présent sous la direction de Frédérique Langue. Il est titulaire d’un doctorat en histoire contemporaine intitulé : « Être historien sous un régime autoritaire : Pouvoir et savoir au Portugal (1926-1974) », soutenu en novembre 2021 à CY Cergy Paris Université (le manuscrit est consultable en ligne http://www.theses.fr/2021CYUN1038/document).
Principales orientations de recherche : histoire du Portugal au xxe siècle – écriture de l’histoire – régimes autoritaires – histoire des historien.nes – histoire des intellectuel.les – histoire sociale – histoire politique – histoire culturelle – sociolinguistique.
Projet de recherche :
Pouvoirs et maitrise de la langue au Portugal (1910 à nos jours) : fixation de la norme, scolarisation, apprentissages et résistances culturelles en contexte métropolitain, colonial et post-colonial.
La question de la maitrise de la langue et de ses usages par le pouvoir politique demeure une thématique mésestimée dans l’historiographie contemporaine. Elle est régulièrement laissée aux linguistes et aux sociolinguistes. En effet, dans le contexte actuel où la scolarisation est massive en Europe et se démocratise toujours plus dans les autres parties du monde, la maitrise de la langue parlée et écrite est devenue un attendu, presque un impensé historiographique des historiennes et historiens du temps présent. Pourtant, avec Philippe Blanchet, les manifestations de glottophobie rappellent à quel point la langue est toujours un marqueur social fort. En effet, elle peut être à l’origine de discriminations à l’égard de celles et ceux qui ne connaissent pas les codes linguistiques et une violence symbolique à l’égard des plus fragiles exercée par les dominant.es.
L’histoire récente du Portugal depuis l’avènement de la République en 1910 permet de mettre en lumière les enjeux politiques, sociaux et culturels autour de la maitrise de la langue portugaise. Tout d’abord, le taux d’alphabétisation de la population portugaise a longtemps été parmi les plus faibles d’Europe de l’Ouest. Ainsi, 75 % de la population du Portugal métropolitain est encore analphabète en 1910 et 25% de la population ne sait pas lire lorsque se produit la révolution des Œillets le 25 avril 1974. Face à ce constat, il est nécessaire de s’interroger sur les politiques publiques en faveur de la maitrise de la langue écrite menées par les gouvernements successifs des xxe et xxie siècles portugais. Le gouvernement républicain, pétri par les idées de la Révolution française et de la iiie République ainsi que par les luttes libérales et sociales du xixe siècle, a-t-il cherché à universaliser l’accès à l’éducation pour permettre aux Portugaises et aux Portugais de savoir écrire et s’en est-il réellement donné les moyens ? Le régime dictatorial qui succède à la République en 1926 a-t-il poursuivi ou opté pour une nouvelle orientation à la politique républicaine d’élargissement de la scolarisation ? De plus, dans un contexte impérial et au regard du développement constant de la littérature brésilienne, la dictature a-t-elle cherché à donner une coloration idéologique à la maitrise de la langue portugaise ? Enfin, dans quelle mesure après la chute de l’Estado Novo et de l’empire portugais, la jeune démocratie a-t-elle fait de la langue un outil parmi d’autres pour pérenniser ses liens avec ses anciennes colonies ? De nos jours, dans un monde toujours plus interdépendant et interconnecté, existe-t-il une concurrence dans la sphère lusophone autour de la langue portugaise ? Au regard de la chronologie choisie, la question de la langue sera abordée d’abord en partant du point de vue du pouvoir puis en observant les différentes formes de réception mais aussi les réactions de la société à la politique menée par le recours à des témoignages. De plus, une double échelle, métropolitaine et impériale, servira de support à l’analyse. Cette distinction, observable pour la période de 1910 à 1975 est aussi valable après le processus de décolonisation. En effet, en raison des liens culturels entre le Portugal et son ancien empire, la prise en compte de l’ensemble du monde lusophone, européen, africain, américain et asiatique, reste pertinente.
Il s’agit dans un premier temps de considérer l’action concrète du gouvernement dans la fixation de la langue écrite portugaise et de rendre compte des principaux enjeux autour des différentes modernisations de l’orthographe. La plus importante réforme orthographique a eu lieu tout au début de la période étudiée, en 1911, à la suite des travaux de la Commission mandatée par le gouvernement provisoire préconisant une nécessaire simplification du portugais. L’enjeu est d’ôter tous les éléments perçus par la jeune République comme des archaïsmes linguistiques afin de simplifier l’écriture et de permettre un apprentissage plus aisé du portugais, à l’image des réformes linguistiques du castillan et de l’italien déjà opérée au xixe siècle. D’autres réformes ont eu lieu notamment en 1945 et en 1990. Un souci d’harmonisation linguistique avec le Brésil en 1945 se ressent et enfin en 1990, la réforme prend en compte les pratiques de la langue en vigueur au Brésil et dans les Pays africains de langue officielle portugaise (PALOP). Ces réformes sont le signe que le Portugal prend en compte la multiplication des actrices et des acteurs culturels d’expression portugaise. L’émergence d’une concurrence linguistique, toujours plus forte pour ce qui concerne l’histoire du temps présent, où le Portugal n’est plus le centre de la production en langue portugaise mais uniquement son berceau historique doit être évoquée et il faudra mesurer les possibles tensions entre les gouvernements autour de la question de la langue. Par ailleurs, au cours du xxe siècle le gouvernement a dû chercher à agir de concert avec l’Académie des Sciences de Lisbonne, principale institution garante de l’orthographe portugaise et il conviendra de mettre en évidence les potentielles tensions entre l’État et une institution séculaire certes financée par de l’argent publique mais qui entend conserver ses prérogatives et son autonomie scientifique.
Ensuite, l’enjeu sera d’analyser les différents moyens entrepris par le gouvernement portugais afin de diffuser la maitrise de la langue et donc de mesurer les conséquences des politiques publiques en faveur de la scolarisation de la population portugaise. Au début de la période, dans le Portugal métropolitain, les populations les plus pauvres, vivant surtout en milieu rural, sont écartées de toute forme de promotion sociale par méconnaissance de l’écrit. En raison du très fort taux d’analphabètes, la généralisation de l’accès à la scolarisation est l’un des enjeux débattus au sein des gouvernements successifs dès la fin du xixe siècle mais surtout à partir des périodes républicaine (1910-1926) puis dictatoriale (1926-1974). Il sera donc nécessaire d’observer les débats parlementaires autour de la généralisation ou non de l’accès à l’école primaire, qui ne devient véritablement obligatoire qu’à partir de la décennie 1950. Si l’éducation reste secondaire en métropole dans la première moitié de la période étudiée, dans l’empire l’accès à l’école est une question marginale voire sciemment délaissée par le pouvoir politique. Seuls les missionnaires catholiques ou protestants cherchent à éduquer une partie des populations impériales, aussi bien les colons blancs que les populations noires, asiatiques ou métisses. Ainsi, la plupart des élites coloniales doivent se rendre en métropole pour réaliser leurs études et ce n’est que dans les années 1960, lorsque la guerre coloniale est déjà amorcée, que le pouvoir dictatorial se met à investir massivement dans l’éducation en élaborant un réseau d’universités dans les différentes colonies pour essayer de pérenniser l’empire. Les archives aussi bien des missions que des personnels administratifs détenues par les archives historiques ultramarines de Lisbonne offrent dès lors une approche pertinente pour mettre en évidence la chronologie et l’étendue de l’accès à l’alphabétisation.
De plus, la maitrise de la langue a pu devenir un instrument de domination politique sur les populations métropolitaine et coloniale. L’objectif sera de voir sur l’ensemble de la période comment la maitrise de la langue peut devenir un enjeu de pouvoir. Tout d’abord, la langue est un outil de domination politique car savoir lire est impératif pour pouvoir voter durant la République. Cette condition se poursuit pendant les premières décennies de la dictature. Le suffrage est dès lors, de fait, censitaire, puisqu’il exclut la majorité de la population des décisions politiques et il ne devient universel qu’en 1974. Par ailleurs, des écarts de genre entre les hommes et les femmes qui ont moins accès à l’éducation, seront à souligner. De plus, il conviendra d’analyser les actions de certains partis politiques pendant la République puis des partis politiques clandestins durant la dictature pour promouvoir l’alphabétisation comme moyen de lutte contre l’exclusion mais aussi de rendre compte des adaptations des structures militantes face à l’analphabétisme par le recours à la radio ou bien aux réunions clandestines plutôt que la presse, hors de portée de beaucoup de personnes. Ensuite, les classes sociales les plus pauvres subissent la répression de la police politique pendant la dictature. Dans l’impossibilité de témoigner par écrit, la violence à leur égard est décuplée et la répression policière féroce. À travers les archives de la police politique, l’enjeu sera d’observer le vocabulaire utilisé par les agents, véritables courroies du pouvoir dictatorial, pour évoquer l’analphabétisme des personnes incarcérées ou interrogées, les intimidations subies par ces dernières et les mécanismes d’une domination culturelle. Le recours à des témoignages permettra de mobiliser la mémoire des actrices et des acteurs afin de lutter contre les blancs de l’histoire. De même, il faudra mesurer dans quelle mesure la rhétorique et l’action gouvernementales, notamment de la dictature, font de la langue un fondement de l’identité nationale portugaise à répandre dans l’ensemble de l’empire pour s’imposer aux autres langues des territoires colonisés. Avec Louis-Jean Calvet, il faudra mesurer la glottophagie du portugais sur les autres langues de l’empire. Ainsi, à l’échelle impériale, les populations colonisées sont dominées politiquement par un pouvoir qui – de la monarchie à la dictature – réprimait violemment toutes les formes de résistance à la présence coloniale portugaise et la non maitrise de la langue contribue à l’invisibilisation des violences subies, par impossibilité de les transmettre si ce n’est par voie orale. Le pouvoir de la parole prend alors tout son sens ici.
Enfin, il est important de mesurer les différentes formes de résistance et de contestation des compétences gouvernementales dans le domaine de la maitrise de la langue. Par exemple, dès les premières mesures prises par la République en 1911, une partie de l’élite intellectuelle manifeste sa désapprobation quant à la modernisation du portugais, signe d’une résistance culturelle à une décision politique. Ainsi, Fernando Pessoa continue jusqu’à sa mort d’écrire avec l’ancienne orthographe. Plus récemment, c’est la mise en place de l’accord orthographique de 1990 qui après avoir été longtemps repoussé dans son application au milieu scolaire, suscite de nombreuses tensions au Portugal. Des chercheuses et des chercheurs ont multiplié les pétitions, des maisons d’édition et des journaux comme Público refusent toujours d’appliquer le nouvel accord orthographique. Rarement évoquée mais toujours en filigrane, la simplification orthographique proposée par l’accord est perçue comme une imposition de l’orthographe brésilienne du portugais à l’ancienne métropole. À travers cette question, alors que la balance penche clairement pour les près de 210 millions de Brésiliennes et Brésiliens par rapport aux 10 millions de Portugais, le rejet d’une pratique de la langue venue d’une ancienne colonie doit être mise en évidence. De même, une attention aux multiples stratégies des populations colonisées s’avère fondamentale, grâce à une étude prosopographique des élites éduquées. En effet, elles tentent de s’intégrer en apprenant la langue des colons blancs pour obtenir le statut d’assimilé et ainsi améliorer leurs conditions de vie ou bien, au contraire, elles rejettent l’usage du portugais au profit des langues bantoues, atlantiques ou bien créoles. Ici, il sera intéressant de porter un regard sur les mémoires partisanes des anciens peuples colonisés depuis la décolonisation des années 1974 et 1975, par une analyse des discours ou bien par une pratique des entretiens des descendants de militants de l’indépendance voire de l’élite qui a pris le pouvoir dans les anciennes colonies. Enfin, la coupure avec le passé colonial a pu ne pas paraitre si nette dans la mesure où l’ensemble des PALOP ont fait le choix de conserver le portugais comme langue officielle. Comment justifier le maintien du portugais alors que le passé colonial est dans ces pays un passé qui ne passe pas ? L’étude des principales motivations évoquées par les gouvernements indépendantistes devra donc être réalisée.
Enfin, pour nourrir cette réflexion, il serait intéressant d’établir une comparaison avec la situation espagnole, bien que la projection impériale soit certes plus réduite pendant la même période, mais dont les langues périphériques comme le catalan, le basque et le galicien voient leur usage fortement réprimé au profit du castillan, notamment pendant la dictature franquiste. Dans l’histoire du temps présent, la question de la langue est devenue centrale dans la politique récente espagnole et la question catalane rappelle l’importance de la langue dans la définition d’un sentiment national.
Bibliographie :
- Blanchet, Philippe, Discriminations : combattre la glottophobie, Paris, Édition Textuel, 2016.
- Braga, Paulo Drumond, « O Estado Novo e a Educação Pré-escolar. Os debates parlamentares de 1938 », dans Cadernos de Investigação Aplicada, 2010, n° 4, pp. 13-31.
- Calvet, Louis-Jean, La guerre des langues et les politiques linguistiques, Paris, Payot, 1987.
- Calvet, Louis-Jean, Linguistique et colonialisme, petit traité de glottophagie, Paris, Payot, 1974.
- Carvalho, Rómulo de, História do Ensino em Portugal, Desde a Fundação da Nacionalidade até ao fim do Regime de Salazar-Caetano, Lisbonne, Fundação Calouste Gulbenkian, 2011, 5e édition.
- Da Silva, Eurydice, Filmer sous la contrainte : le cinéma portugais pendant l’État Nouveau de Salazar (1933-1974), Berne, Peter Lang, 2022.
- Guyot, Jacques (dir.), Cultures de résistance : peuples et langues minorisés, Paris, Presses de Paris Tech, 2020.
- Madeira, João (coord.) ; Farinha, Luís (co-auteur) ; Pimentel, Irene Flunser (co-autrice), Vítimas de Salazar, Estado Novo e violência política, Lisbonne, A Esfera dos Livros, 2007.
- Madeira, João, História do Partido Comunista Português, das origens ao 25 de Abril 1974 (1921-1974), Lisbonne, Tinta-da-china, 2013.
- Madeira, João, Os « Engenheiros de Almas », O Partido Comunista e os intelectuais (dos anos trinta a inícios de sessenta), Lisbonne, Estampa, 1996.
- Ó, Jorge Ramos do, Os Anos de Ferro, O dispositivo cultural durante a « Política do Espírito », 1933-1949, Lisbonne, Estampa, 1999.
- Pimentel, Irene Flunser, A história da PIDE, Lisbonne, Círculo de Leitores, 2007.
- Ribeiro, Helena Maria dos Santos Nunes, Da linguagem em questão à questão da linguagem : reflexões a propósito da polémica sobre o "acordo ortográfico", Lisbonne, mémoire de maitrise soutenu à l’université nouvelle de Lisbonne, 1994.
- Rosas, Fernando ; Brito, José Maria Brandão de (dir.), Dicionário de História do Estado Novo, Venda Nova, Bertrand Editora, 1996, 2 volumes.
- Rosas, Fernando ; Rollo, Maria Fernanda (coord.), História da Primeira República Portuguesa, Lisbonne, Tinta-da-china, 2011.
- Torgal, Luís Reis, Estados Novos, Estado Novo, Coimbra, Imprensa da Universidade de Coimbra, 2009, 2 volumes
Carrière
Membre de la Société française d’histoire politique.
https://orcid.org/0000-0003-0630-3427
1. Formation
2015-2017 : Membre scientifique de l’École des hautes études hispaniques et ibériques (EHEHI), Casa de Velázquez, en résidence à Lisbonne de 2015-2016 puis renouvellement du statut en 2016-2017.
2013-2021 : Doctorat en histoire contemporaine à CY Cergy-Paris Université, au sein du laboratoire Agora (EA 7392). Thèse : « Être historien sous un régime autoritaire : Pouvoir et savoir au Portugal (1926-1974) », sous la direction de Patrick Garcia (CY Cergy-Paris Université) et d’António Costa Pinto (Institut supérieur des sciences du travail et de l’entreprise (ISCTE en portugais) – Institut universitaire de Lisbonne (IUL)). Thèse soutenue le 24 novembre 2021 : (http://www.theses.fr/2021CYUN1038/document).
2011 : Agrégation d’histoire, préparation à l’université Paris-Nanterre, rang 31.
2. Activités d’enseignement
2021-2022 : Chargé de TD « Comment on écrit l’histoire ? », pour les L2 à l’université Paris-Nanterre. 3 groupes de TD au semestre 2. Plus de 80 étudiantes et étudiants.
2018-2020 : Chargé de cours magistral « Historiographie » pour les L1 de CY Cergy-Paris Université, semestre 2, correction du partiel seul. Promotion de 115 étudiantes et étudiants.
2012-2015 puis 2018-2022 : Professeur agrégé d’histoire-géographie-EMC au lycée Eugène Delacroix de Drancy (Seine-Saint-Denis) en poste fixe.
3. Activités de recherche
- Participation à des programmes de recherche
2022-2026 : Participation à l’International Research Network (IRN)-InSHS HISTEMAL intitulé « Histoire du temps présent, mémoire et émotions en Amérique latine et Espagne », sous la coordination de Frédérique Langue.
2014-2020 : Participation au collectif du programme ANR Histinéraires « La fabrique de l’histoire telle qu’elle se raconte », IHTP, TELEMME, LARHA, Centre Georges Chevrin.
- Organisation d’événements scientifiques
2021 : Organisation du colloque international en anglais à CY Cergy-Paris Université « Making History during Dictatorships » (avec le soutien du laboratoire Agora de CY Cergy-Paris Université ainsi que de l’Institut des études avancées de CY Cergy-Paris Université), 25 novembre.
2017 : Organisation avec Patrick Garcia et António Costa Pinto d’un colloque international en français à Lisbonne, à l’Institut des sciences sociales (Instituto das Ciências Sociais, ICS) de l’université de Lisbonne « Faire de l’histoire sous des régimes dictatoriaux » (avec le soutien de CY Cergy-Paris Université, Casa de Velázquez, ICS-UL) les 18 et 19 mai.
4. Communications et interventions scientifiques
2022 : Communication « Olhares sobre a produção historiográfica da ditadura (1926-2022) » (regards sur la production historiographique de la dictature), lors du colloque « 48/48, 48 anos de democracia após 48 anos de ditadura : temporalidades portuguesas ao espelho » (pour la traduction, voir l’item suivant), organisé par le Centre d’études sociales (CES) de l’université de Coimbra et se tenant à la bibliothèque municipale d’Alcântara de Lisbonne, 5 et 6 mai.
- Communication « Le monde d'après et l'ancien monde. Écrire l'histoire de la dictature
portugaise (1974-2022) », lors du colloque « 48 ans de démocratie après 48 ans de dictature : temporalités portugaises en miroir » se tenant à l’université Paris-Nanterre et à la Maison du Portugal, 7 et 8 avril.
- Communication « Exigences d'ouverture, disponibilités poussives et blocages : heurs
et malheurs des archives de la dictature portugaise dans la démocratie (1974-2022) » lors du colloque « Sources et conceptualisation de l'histoire du temps présent. Un défi permanent en temps de pandémie » à la Casa de Velázquez, 26 au 28 octobre.
2021 : Communication « History as a Politic Weapon ? Writings of Portuguese History in the New State (1933-1974) », au colloque « Making History during Dictatorships », à CY Cergy-Paris Université, 25 novembre.
2019 : Communication « Exiled Portuguese historians in France at the time of the Annales : new ways and places to think and write Portuguese history », au colloque « Dynamics of emigration, Epistemic repercussions, Émigré scholars and the production of historical knowledge in the age of the extremes », à l’université de la Ruhr à Bochum, du 19 au 21 septembre.
- Communication « Les historiennes, les historiens et leur métier : regards rétrospec-
tifs sur une profession pas si plurielle » au colloque « Histinéraires, la fabrique de l’histoire telle qu’elle se raconte », à l’Institut historique du temps présent, 13 et 14 juin.
2018 : Communication « Qu’ont vu les explorateurs ? Voir et revoir les mythes et réalités des “Découvertes” durant l’Estado Novo », au colloque « Voir/revoir : revenir sur les traces, définir le présent : la péninsule Ibérique après les dictatures » à l’université Paris-Nanterre, du 6 au 8 octobre.
- Communication « l’air de Paris rend libre ? l’exemple des historiens portugais dans
la capitale française durant la dictature (1926-1974) », au colloque international « Paris-Lisbonne : un dialogue capital », à l’université Paris-Sorbonne, 7 et 8 juin.
2017 : Communication « Escrever sobre o olhar da Rua António Maria Cardoso e da Rua da Misericórdia : historiadores, vigilância policial e censura no Estado Novo (de 1933 até 1974) » (écrire sous le regard de la rue António Maria Cardosa et de la rue Misericórdia : historiens, contrôle policier et censure dans l’État nouveau) au colloque « Os intelectuais durante o Estado Novo » (les intellectuels durant l’État nouveau) à l’université d’Évora (Portugal), 19 et 20 juin.
- Communication« Historiens marginaux, historiens marginalisés ? Regards rétros-
pectifs de l’opposition à l’Estado Novo portugais », au colloque « Faire de l’histoire durant les régimes autoritaires », à l’ICS de l’université de Lisbonne, 18 et 19 mai.
- Communication « Huir de la Península Ibérica para existir. Justificaciones y con-
testas historiográficas del Imperio Portugués, de la República hasta el final de la descolonización (1910-1975) » (fuir la péninsule Ibérique pour exister. Justifications et contestations historiographiques de l’Empire portugais, de la République à la fin de la décolonisation), pour la journée doctorale « Representaciones y percepciones de la Peninsula Ibérica a través del tiempo » (représentations et perceptions de la péninsule Ibérique à travers le temps), à la Casa de Velázquez, le 28 février.
Publications
- Christophe Araujo, Être historien sous un régime autoritaire : Pouvoir et savoir au Portugal (1926-1974), sous la direction de Patrick Garcia et d’António Costa Pinto, défendue à CY Cergy-Paris Université (disponible en ligne depuis janvier 2022 sur theses.fr) :
- Christophe Araujo, « A Academia Portuguesa da História durante o Estado Novo (1937-1974): de uma recriação política a uma difícil existência como instituição autónoma » (l’Académie portugaise d’histoire durant l’État nouveau: d’une recréation politique à une difficile existence comme institution autonome), dans Revista de História das Ideias, volume 39, pages 117-138.
- Christophe Araujo, Bénédicte Girault, « La place de l’enseignement dans les MSAS », dans le livre issu des travaux de l’ANR Histinéraires porté par Patrick Garcia, édité et dirigé par Caroline Galland et Vincent Heimendinger (titre définitif de l’ouvrage non arrêté encore), à paraître en 2022 ou 2023 chez les Presses universitaires de Provence.
- Christophe Araujo, « Science and Political Power. Writings of Portuguese History during the Dictatorship (1926-1974) », dans Vilmos Er?s (éditeur), Approaches to historiography II, université de Debrecen (Hongrie), à paraître en 2022.
- Christophe Araujo, « Émigré Portuguese Historians in France, 1945-1974: New Methods of Thinking and Writing Portuguese History » dans Stefan Berger et Philipp Müller (éditeurs), Dynamics of Emigration: Émigré Scholars and the Production of Historical Knowledge in the 20th Century, volume 43, Oxford-New-York, Berghahn Books, 2022.
- Christophe Araujo, « Qu’ont vu les explorateurs ? Voir et revoir les mythes et réalités des “Découvertes” durant l’Estado Novo », dans Graça dos Santos, José Manuel Esteves, Lina Iglesias, Gonçalo Plácido Cordeiro, Voir / Revoir. Revenir sur les traces, définir le présent : la péninsule Ibérique après les dictatures, Nanterre, Presses universitaires de Nanterre, 2021, pages 99-116.
- Christophe Araujo, « L’air de Paris rend libre ? L’exemple des historiens portugais dans la capitale française durant la dictature (1926-1974) », Reflexos, n° 004, « Paris-Lisbonne : un dialogue capital », disponible en ligne.
- Christophe Araujo, « Le Portugal au temps de Salazar. À propos de Fernando Rosas, L’art de durer. Le fascisme au Portugal, Paris, les Éditions sociales, 2020 », dans La Vie des idées, mars 2020, en ligne.
- Christophe Araujo, « Augusto da Costa Dias », entrée mise en ligne en octobre 2019 (https://dichp.bnportugal.gov.pt/index.htm).
- Christophe Araujo, « Alexandre Marques Lobato », mise en ligne décembre 2016 (https://dichp.bnportugal.gov.pt/index.htm).
- Christophe Araujo, « Flausino Esteves Torres », mise en ligne en septembre 2016 (https://dichp.bnportugal.gov.pt/index.htm).